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Association ELIASS
12 février 2007

Nous voilà de retour au bercail !!!

6 valeureux IASS ont donc pris les airs le 29 janvier pour un périple de 11 jours en Guyane Française.

De Cayenne a Apatou, ils ont bravé tous les dangers pour vous livrer un superbe rapport agrémenté d'un reportage photo à forte dominante animalière.

Dans quelques jours en ligne.

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T
Voyage d’étude des élèves inspecteurs <br /> de l’action sanitaire et sociale 2005-07 en Guyane<br /> <br /> Du 29 janvier au 9 février 2007, six élèves inspecteurs de la promotion 2005-07 se sont rendus en Guyane pour étudier l’organisation du système sanitaire face aux risques épidémiques, en revenant plus particulièrement sur l’épidémie de dengue qui s’est développée en 2006.<br /> <br /> Mais qu’est-ce que des élèves IASS viennent faire ici ? Cette question a souvent ouvert nos rencontres avec les guyanais, qu’ils soient acteurs du système de santé ou non. Et ce n’est pas la qualité de l’accueil –partout chaleureux et prévenant- qui est ici en cause : cette question, on nous l’a aussi posée en métropole. L’Outre-mer est loin d’occuper la place qu’il mérite dans les préoccupations nationales. Et à l’éloignement géographique s’ajoute le poids des représentations : entre Ariane, le bagne et « l’enfer vert », difficile d’échapper aux clichés sur la Guyane, même auprès de nos camarades de l’école nationale de la santé publique. Certains ont d’ailleurs cru que nous partions pour un stage de survie. <br /> <br /> Ils n’avaient pas entièrement tort : notre promotion est la plus petite de l’histoire du corps (18 élèves) et a poursuivi sa formation dans un contexte de doutes sur l’évolution de nos missions. Dans un esprit de résistance, notre petite promotion a alors construit un projet permettant de mieux nous faire connaître et de réfléchir à l’étendue et à l’importance de nos futures missions. L’actualité nous a alors amené à nous intéresser à la gestion des risques et aux maladies infectieuses. Et la Guyane s’est imposée.<br /> <br /> Après avoir ouvert nos travaux par une conférence sur l’Outre-mer face aux menaces épidémiques (à laquelle participait Jacques CARTIAUX), la Guyane nous a offert un cas d’étude avec l’épidémie de dengue survenue en 2006. Après le chikungunya à la Réunion, la France avait-elle pris ses responsabilités à l’égard des territoires d’Outre-mer ? Entre les démonstrations gouvernementales de mobilisation et la couverture médiatique elliptique réservée à la situation sanitaire et sociale de la Guyane, il était particulièrement difficile de se faire une idée de la réalité de la crise sanitaire (et de sa résolution) liée à la dengue. Nos premières impressions laissent penser que la virulence et la diffusion géographique exceptionnelles de la dengue ont véritablement conduit à une situation de crise à Cayenne, dont l’hôpital a accueilli les cas les plus nombreux et les plus graves et a du organiser le suivi des enfants. La dramaturgie de cette épidémie et la vigilance toute particulière de la métropole ont grandement contribué à l’importance de cette crise sanitaire. Pour autant, il semble que cette soudaine attention portée à la Guyane n’ait pas suffit pour apporter aux acteurs locaux une aide suffisante. Surtout, elle n’a pas permis une prise de conscience des graves problèmes sanitaires qui perdurent, par exemple en matière de paludisme. <br /> <br /> Au delà de la dengue, la Guyane nous a permis de confronter nos apprentissages et nos représentations aux réalités d’un territoire. Le choix de ce département français un peu particulier n’était pas anodin. Nous avons voulu mettre l’accent sur des enjeux essentiels dans notre exercice professionnels mais difficilement abordables en formation : l’apprentissage des contraintes géographiques, culturelles et parfois politiques, la prise en compte des jeux d’acteurs et des susceptibilités personnelles, l’adaptation des modalités d’action aux circonstances qui entourent chaque dossier. <br /> <br /> Enfin, il faut avouer le bonheur que nous avons eu à visiter la Guyane et la qualité des rencontres que nous avons pu faire : des marais de Kaw aux rives du Maroni, nous avons vécu un voyage extraordinaire en France équinoxiale.<br /> <br /> Encore merci à tous ceux qui nous ont reçu et aidé !<br /> <br /> Thomas AUVERGNON, Mylène BERTIDE, Mathilde CHAPET, Marie-Hortense HAEGY, Audrey Le GALL, Jean-Emmanuel RIOS.
Association ELIASS
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